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Les georgistes proprietariens, des autoritaires aussi...

Malgré les sophismes entretenus par les proprietariens (qui se nomment « libertariens ») pour faire confondre un cercle avec un triangle (nota 1), ceux-ci sont tous des libéraux individualistes (nota 2), hiérarchistes, capitalistes et étatistes, et donc logiquement nationalistes, voire pro-dictatoriaux...

Parmi les propriétariens, il existe notamment une petite tendance défendant des idées dites de "gauche" (et on sait quelle confusion cette notion parlementaire peut engendrer, même dans le milieu libertaire où certaines orgas ou individus croient à une proximité avec la gauche, d'où des stratégies électoralistes inavoués lors de périodes éléctorales ou des accointances avec des groupes de gauche de la gauche, voire avec des logiques tactique d'États. Tandis que certains de droite tentent de s'approprier le terme "libertaire"), se distinguant légèrement des autres proprietariens, et prônant pour certains un libéralisme de gauche (c'est la mode). on peut s'attarder sur ceux qui se disent libéraux de gauche, libertariens de gauche, de la gauche libertarienne, libertariens géorgistes, geo-libertariens, proprietariens de gauche ou geo-proprietariens.

Mais revenons avant cela sur les georgistes historiques, ceux-ci avaient certaines propositions proches des idées socialistes (de nombreux socialistes réformistes à l'époque ont étés attirés par ces idées, même durant un moment, dans certains lieux par quelques individualistes anarchistes) comme la propriété commune des terres / ressources naturelles (pour les resources limitées) tandis que les moyens de production seraient laissés au jeu du marché. Ils se différencient des socialistes, et plus particulierement des socialistes libertaires (communistes et anarchosyndicalistes) qui proposent d'autogérer et partager par l'ensemble des travailleurs ces moyens de productions.

Ces géorgistes, ou libéraux de gauche, ont pour théoricien henry Georges. celui ci est connu pour un livre qui défendra l'idée libérale (suivant en cela Quesnay, Smith, Ricardo...) de l'impôt unique (celui-ci devant revenir à la "communauté"), le tout enrobé dans une idée communisante de la terre et des ressources naturelles. Concernant la "communauté", il s'agit, pour les georgistes, de la nation (municipalité, région, etc) et par conséquent de l'État (minimal ou maximal), qui recenserait, récupérerait et utiliserait les taxes pour les besoins (entretiens, ...) de la propriété publique de l'État, dont la police, l'armée, l'institution judiciaire, etc.

mais laissons henry Georges résumer ses propres idées, on pourra comprendre pourquoi c'est une référence pour des géo-propriétariens :

Ce que j'ai fais dans ce livre... est d'unir la vérité perçue par l'école de Smith et Ricardo à la vérité perçue par les écoles de Proudhon et Lasalle ... pour montrer que le laissez faire (dans sa signification complète et vraie) ouvre le chemin à une réalisation des nobles rêves du socialisme.. et “nous différons des socialistes dans notre diagnostique du mal, et nous différons d'eux dans les remèdes. Nous n'avons pas peur du capital, regardant cela comme la servante naturelle du travail ; nous regardons l'intérêt en lui même comme juste et naturel. nous ne mettrons aucune limite à l'accumulation ni n'imposeront au riche quelques charges qui ne soit pas également mis au pauvre. nous ne voyons aucun mal dans la compétition, mais considérons la compétition non restreinte comme nécessaire à la santé de l'organisme industriel et social... et d'être l'agence par laquelle la complète coopération est sensé être garantie.”

On peut voir que l'approche de h.George prend les fondements du liberalisme classique (marché "libre", compétition, laisser-fairisme, société divisé en classes, collaboration contractuelle entre employés et employeurs avec subordination du second sur le premier, etc) associé à une idée socialiste vague ("noble rêve") dans une perspective lointaine et indéfinie.

Cette idéologie ne remet ni en cause le système  Étatiste / capitaliste ni sa société hiérarchisé marchande / de consommation. Elle laisse en théorie perdurer la logique capitaliste de l'appropriation privée des moyens de production et d'échange fonctionner avec concurrences et monopoles au dessus des terres et ressources naturelles taxées / "communisées", cela permet donc de continuer l'appropriation et la monopolisation des terres et ressources par ceux qui ont le plus de capitaux pour payer les taxes des terres louées à la "communauté / État".
Pour eux, il n'est aucunement question d'une expropriation des propriétaires actuels de leurs moyens de productions ou d'échange, ni de faire table rase et de remettre le tout à la décision rationnelle des collectivités autogérées et ceci selon les besoins de chacun. non ! Les anciennes puissances financières resteraient les futures puissances financières. Et puis ce serait attaquer la sainte privatisation de la propriété des moyens de productions et d'échange, pas question de participer à la révolution sociale expropriatrice et libertaire. pour eux, il faut garder le statu quo et cette inégalité dite "naturelle". un riche doit garder sa richesse et ses moyens de productions et d'échange, et le pauvre doit garder sa force de travail pour la vendre au plus offrant, et à chacun selon son mérite (hiérarchisation des capacités). Et si quelqu'un est pauvre ou riche, c'est la faute à pas de chance ou à la main invisible agissant dans les coulisses de l'histoire pour instaurer la hiérarchie "naturelle" du marché.

D'ailleurs, certains géo-proprietariens tentent de séduire certaines mouvances libertaires, notamment celles sensibles au réformisme économique, en défendant le coopérativisme, pratique qui peut largement se satisfaire des relations de marché actuelles et de son cadre. Bien qu'ils appuieront fortement cette pratique coopérativiste, dans une perspective réformiste, pareil que H georges avec cette idée du socialisme plus tard. Le cooperativisme a des limites bien claires. Fonder une stratégie dessus c'est envisager un réformisme latent, qui ne pousse nullement à la rupture avec l'ordre établi (malgré la prétention), au contraire c'est le renforcer à la base, en lui donnant, malgré soi, une ouverture possible pour un renforcement ultérieur. L'apprentissage de la gestion collective de la relation travail / capital, n'indique en rien le sens pro capitaliste ou pro travailliste des "coopérativistes". L'auto-exploitation n'ayant que peu à voir avec un projet communiste anarchiste et les conditions structurelles étant en faveur du capitalisme, le cooperativisme n'est pas une porte ouverte vers l'anarchie, ça ne peut être qu'une perte de temps ou au mieux de la survie. Cela s'insère dans une logique de concurrence de marché qui ne permet pas de définir vraiment les conditions de "son" travail, mais impose une nécessaire adaptation de son travail à un contexte capitaliste de concurrence du marché. Mais, cela n'est en rien une perspective révolutionnaire, mais une perspective d'adaptation ou de survie dans ce système hiérarchiste. La survie peut se comprendre (en tant qu'esclaves salariés on choisit le moins d'oppression), au contraire de l'adaptation (donc l'acceptation) à ce système. Début du vingtième, le système a su absorber le coopérativisme, alors que le mouvement coopérativiste était fort, donc l'illusion sur une stratégie coopérativiste aujourd'hui risque fort de s'évaporer pour plus d'un. Une des plus grandes coopératives, la mondragon, est une entreprise capitaliste... il ne faut pas l'oublier.

L'idée des géoproprietariens est de moraliser / réformer le capitalisme et l'Étatisme, pour en faire un capitalisme / étatisme "juste". d'ailleurs, il faut bien voir que pour eux la lutte doit juste se situer au niveau des idées dans le cadre des institutions. En regardant de plus près l'histoire de ce mouvement, on peut remarquer, sans étonnement, que henry Georges, le gourou, ou ses partisans avaient des pratiques gouvernementalistes. H Georges se présentera notamment à l'élection représentative à new York (où il finira second). dans l'État du Delaware des georgistes obtiendront la gestion de cet État durant quelques années (nota 3) et y instaureront leurs lois, dont leur taxe unique... en cela les georgistes de toute sorte ne diffèrent pas des gouvernementalistes libéraux ou socialistes, qu'ils soient "démocratiques" ou dictatoriaux. Dans le cadre de la défense de leur idée de représentativité politique, ils pourraient être qualifiés de politiciens centristes, ni de gauche vraiment ni de droite vraiment, juste au milieu. en quelque sorte des jésuites de la politique.

Le côté electoralo-démocratique n'est pas que le seul chemin que proposent des georgistes, une voie dictatoriale a été aussi pratiqué / proposé par divers auteurs georgistes (nota 4 et 5). Mais la question est déjà de savoir "qui décide dans cet État quant à l'usage des taxes accumulées" ? Au vu de leur objectif politique  pour arriver à leurs fins, il semble que ce soit le gouvernement majoritairement élu ou dictatorialement élu, certainement le parti georgiste ou libertarien ou un mix des deux, qui décidera du "juste" usage des taxes et du reste...

il est à noter qu'a côté de leur fibre autoritaire, les georgistes sont très souvent des nationalistes. on peut penser à Julio Senador Gómez (nota 4) un nationaliste régénérationniste espagnol, à Sun Yat Sen, un nationaliste chinois (nota 5). Ces georgistes ayant fricotés avec des dictatures. Généralement ce sont des cons ervateurs.

Il n'est donc pas étonnant que des georgistes se définissent de "libertarianistes", et inversement, ils ont en effet des vues idéologiques,  étatistes et capitalistes identiques de la "communauté", leur liberalisme de gauche se rapproche légèrement du socialisme d'État. il est assez comique de voir des partisans du géo-proprietarianisme traiter faussement leurs opposants de marxistes ou de communistes lorsqu'on sait les liens de Henry George avec Karl Marx (nota 6). d'ailleurs, l'anticommunisme est tellement une coutume ancré chez les proprietariens, que les diverses tendances se traitent mutuellement de communistes. donc, si on suivait leurs logiques du "tous communistes, sauf moi", on pourrait déduire que les libertariens / proprietariens, ainsi que les georgistes, sont tous des communistes...

malgré leurs mésententes de forme, ça arrange aussi l'image de leur idéologie proprietarienne d'avoir des proprietariens de "gauche", car cette ideologie est habituellement largement résumé à des valeurs de "droite" (voire d'"extrême droite", comme noté dans l'article « les libertariens : rien de libertaire, tout de fasciste »), les géorgistes y prennent alors une place de "gauche" qui donne au mouvement proprietarien une image "ouverte" à toutes  tendances bourgeoises, même si dans le fond, on le sait, gauche ou droite, c'est pareil, ils veulent un capitalisme +/- débridé, avec un Etat régalien (sous une forme minimale ou maximale). Les geo-propriétariens contribuent ainsi à l'arnaque proprietarienne / libertarienne, en s'associant à un mouvement ayant des accointances avec des groupements autoritaires (voire neo nazis, supremacistes blancs, intégristes, sudistes...), et en y ajoutant le mouvement géorgiste qui a cultivé de nombreux proto-dictateurs.

mis bout à bout, ça fait beaucoup de liens de georgistes, proprietariens ou pas, avec des fonctionnements et groupements autoritaires, "fascistes" ou des dictatures / dictateurs. ce grand écart centriste les amène peut-être à croire que tous les moyens sont bons... mais au final, tous les moyens utilisés  ne mènent à rien de bon, beaucoup de ces groupements idéologico-politique, de par leur recherche du pouvoir "sur", amène les avant gardes, les illuminés, les intéressés, les intellos, les fanatiques, les idiots, les fous, etc, en tant que dirigeants autoproclamés.

tout comme les libéraux qui se sont appropriés le terme libertarian afin de changer de costume (libéral étant trop marqué par l'odeur de la pourriture dictatoriale dans lequel leurs idéologies se sont fourvoyés), des georgistes en font de même en s'ajoutant l'attribut libertarian, ajouté à un brun d'idéalisme pour faire "vrai", mais les faits sont têtus. des georgistes ont aussi défendus autrefois des dictatures... depuis ils ont dû changer de costume, mais comme on sait le costume (ou le drapeau) noir ne fait pas l'anarchiste, et au bout d'un moment le naturel revient au galop. les jeux d'apparats ont une fin. sous les costumes d'apparats on peut voir la vraie nature de cette idéologie...

Patrick Merin.

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- Nota 1 : Pour rester dans la géométrie et les symboles, sans plus. Eux défendent la hiérarchie, symbolisé par le triangle, et non l'anarchie, symbolisé par le cercle. Leur A se confond avec leur triangle, notre A est entouré par un cercle (symbolisant la solidarité). Leur A n'est qu'une transformation du triangle, sa base s'étant juste remonté pour former un A, ou d'un H qui s'est affaissé à la base. Pour finir sur la symbolique, on peut dire que "leur" A signifie Archie, hier-Archie, ou Alter-Hierachie. Manipuler les symboles n'a aucun effet sur la réalité de leurs pratiques fondamentalement autoritaires.

- nota 2 : malgré la croyance de certains individualistes, ce n'est pas le fait de se dire individualiste qui implique d'être pour la liberté, parfois c'est bien le contraire. la liberté a un contenu, la "liberté" unilaterale du tyran (ex : mussolini, et l'individu aristocratique) n'est pas les "libertés" atomiste unilaterale du libéral (ex : les libertés des uns s'arrête à celles des autres), qui n'est pas la "Liberté" solidariste de l'anarchiste (la liberté de l'un est la mienne à l'infini).

- nota 3 : il se trouve qu'actuellement l'État du delaware est étonnamment un paradis fiscal... il y a des pratiques similaires également à pittsburgh, Taïwan, Singapour, Hong Kong, où furent instaurées de tels lois, sous des régimes autoritaires... cette taxe unique convient aux finances des patrons. un patron peut être georgiste. un dictateur aussi. Calvo Sotelo un regenerationniste protofasciste / protodictateur bien connu, proposera la taxe unique et la municipalisation durant la dictature regenerationniste de primo de rivera, la taxe unique est donc compatible dans la tete de partisans de dictatures.

- nota 4 : Julio Senador Gómez un georgiste regenerationniste, en Espagne, avait des idées réformistes bien arrêtées. le regenerationnisme fut pratiqué par le dictateur libéralo-autoritaire primo de rivera, une loi pour un impôt unique et progressif faillit même y être instauré (par calvo sotelo). que fit julio senador gomez ? rien contre la dictature, il ne protesta pas contre les mesures d'exceptions anti anarchistes de ce regime, il sera au début contre les republicains et le parlementarisme (ce qui peut se comprendre), mais pour lui la dictature fut un mal nécessaire (il était regenerationniste comme de rivera). des georgistes, comme des proprietariens / libertariens peuvent donc très bien s'accomoder de la dictature, c'est pour "leur bonne cause".

- Nota 5 : Sun Yat Sen (SyS) est un georgiste chinois qui était le créateur du kuomintang, un parti nationaliste. SyS comptait instaurer les idées de H georges dans "son" pays, il proposait l'instauration d'une taxe unique, afin de mettre, selon lui, une "justice" dans le système capitaliste (sic), ceci avant l'instauration du "socialisme" (sic), même logique que les bolcheviques. SyS avait des pratiques et propositions reformistes et proto-dictatoriales, il considérait qu'il fallait un gouvernement fort (position semblable aux bolcheviques, aux fascistes et aux libéraux nationalistes comme gentile) afin d'y imposer une politique d'unification nationale. D'ailleurs, il deviendra gouverneur durant un peu plus d'un mois suite à un soulèvement révolutionnaire, mais yuan shikai, militaire impérial, négociera leur redittion. yuan pris alors le pouvoir central chinois. le quomintang, dont SyS, collabora au pouvoir politique de yuan, jusqu'à ce qu'il n'ait plus besoin d'eux, jettant dehors les ministres du kuomintang les uns après les autres. et il imposera petit à petit sa dictature militaire. Après la chute de la dictature de yuan, SyS et les membres de son parti de retour en chine en quête de pouvoir collaboreront étroitement avec les bolcheviques russes, SyS enverra tchang kai sheck (celui ci sera l'instigateur des "fascistes" chemises bleues -genre chemises noires- au début des années 30 au sein du kuomintang) se former chez les bolcheviques aux méthodes militaires trotskystes (ayant eu cours en Russie)... leurs liens avec le Parti Communiste Chinois furent forts... À noter que Mao tse toung fut notamment dans les rangs du kuomintang. L'influence que le georgiste SyS avait en chine sur les groupes révolutionnaires (à part les révolutionnaires anarchistes) était importante. Concernant la terre commune, SyS n'etait aucunement disposé à exproprier les terres des propriétaires actuels (il y avait peu d'industries), il proposait que chaque propriétaire définisse lui même le prix de "sa" terre, et que si l'État en avait besoin, qu'il pourrait la racheter à ce prix... les anarchistes ne pouvaient accepter les positions reformistes et bourgeoises de Sun Yat Sen. par contre, le georgisme de SyS pouvait s'associer avec les pires crapules bolcheviques ou proto fascistes. d'ailleurs souvent les pratiques et idées de SyS sont considérés comme similaires aux idées fascistes italiennes.

- Nota 6 : Henry Georges fera un hommage chaleureux à Karl Marx, suite à sa mort. Ces deux là avaient la même idée de transition, considérant que le capitalisme (à la sauce georgiste pour h. Georges, à la sauce marxiste pour k. Marx) devait précéder le socialisme.

Ted Kaczynski n'est pas anarchiste !

Il existe aux États-unis de nombreux mouvements/individus radicaux, sortis de milieux universitaires, et s'attribuant le qualificatif "anarchiste".

Certains défendent des idées contraire aux fondements de l'anarchisme, mais s'attribuent malgré tout le terme, au mépris de leur propre crédibilité. La sophistique permet à de nombreux intellectuels de s'approprier quelques concepts liés (mais pas seulement) aux anarchistes, tout en rejetant le reste qui fait pourtant la cohérence de la philosophie anarchiste, et s'auto-proclamant malgré tout anarchiste du fait de ces quelques concepts appropriés. Cependant, malgré toute la sophistique employé pour masquer la réalité des propositions de ces intellectuels, il est possible de mettre à nu leurs théories, et de poser clairement les moyens et l'avenir proposé par ceux ci.

Par exemple, et je ne m'intéresserai qu'à celui-ci, on entend dans certains milieux écologistes radicaux que Ted Kaczynski (TK) serait anarchiste 1 !?

La lecture des écrits de TK, notamment son manifeste "la société industrielle et son avenir", est intéressante... mais... après la lecture du contenu de ses écrits, on peut douter d'une revendication d'anarchiste à son sujet. Plaide-t-il pour l'anarchie, une situation sociale de liberté et d'égalité dans laquelle n'existe aucune autorité coercitive ? non ! on le verra plus loin... On peut déjà commencer par observer, dans ses textes, que le but qu'il se fixe, c'est la "nature sauvage" et non l'anarchie, et les moyens qu'il préconise, qui ne sont en rien en concordance avec un but de "nature sauvage" (voir plus bas). Hors un but (par exemple, l'anarchie pour des anarchistes) ne peut pas être atteint avec des moyens révolutionnaires qui ne soient pas liés à une réalisation sociale de ce but, réalisation aussi infime soit-elle. On tombe sinon assez vite dans de l'autoritarisme, du hiérarchisme ou de l'avant-gardisme, et, malheureusement pour les partisans de TK, la suite de ses écrits le confirme...

Pour que son manifeste soit connu du public, mais aussi pour appliquer ses idées, il tuera ou blessera des spécialistes de la recherche informatique et génétique, et autres 3... Selon sa théorie publicitaire, il faut attenter à des vivants 3, et utiliser les médias pour être entendu. Remarquons qu'il est aussi pour brûler les livres techniques ou les usines et qu'il prône un accroissement des tensions sociales, des souffrances de la population vis à vis de la technologie moderne afin qu'il y ait révolte... Il est conscient que les conséquences de sa révolution anti-technologique amèneraient une mortalité importante dans la population (du fait des destructions des technologies permettant l'existence des sociétés modernes), mais cela serait, selon lui, nécessaire dans le processus d'anéantissement total de la technologie moderne.

TK veut attaquer et anéantir le technologisme industriel / la technologie moderne, et pour cela il propose une révolution anti-technologique (anti-T), dans laquelle les révolutionnaires utiliseraient à cette fin une partie de la technologie moderne (Vu qu'en plus le but est d'imputer les problèmes à la société technologique, afin qu'il y ait révolte, on peut imaginer le pire dans l'arbitraire d'une telle proposition et les choix possibles de la partie à utiliser pour arriver à leurs fins).

Dans son manifeste, il s'attaque à la technologie en tant que cause, mais aussi dans ses effets. Comme la technologie permet notamment le développement et le progrès de la médecine, il y a une mortalité moins importante, cela mènerait donc de fait à une population et à une production technologique qui s'accroîtrait. Il est, de par ce fait, contre la médecine qui participerait à l'extension des problèmes écologiques de par une "sur" population. De plus cela fausserait le processus de la sélection naturelle ! Cependant, TK est pragmatique et prévoyant, il prône pour l'élite et partisans anti-T de se reproduire abondamment (natalisme sélectif !?) pour former de futurs partisans/élites sains/pures (dans son idée de reproduction de comportements héréditaires !?). La médecine qu'il préconise, semble devoir se résumer à un stoïcisme attentiste vis à vis de la maladie... ceci formant, ou pas, de durs et robustes être humains qui participent à la sélection naturelle et d'une hiérarchie naturelle ? La médecine sociale défendue par les anarchistes est bien plus enrichissante pour la société qu'une non-médecine laisser-fairiste naturaliste, ou que la médecine actuelle (qui ne prend pas, ou peu, en compte l'organisation sociale comme causes des maladies).

A la différence des anarchistes, et en concordance avec les capitalistes, il prône la défense des mesures permettant l'unification de l'économie mondiale (GATT, FMI), qui au demeurant permet le renforcement de l'organisation technologique capitaliste (et aussi sa flexibilité face aux opposants), ceci pour que, dans son idée, la révolution destructrice de la technologie puisse devenir mondiale (hors si tu permets le renforcement de l'ennemi, tu affaiblis tes capacités de résistance/luttes, et la rupture est toujours pour demain, dans un déterminisme historique attentiste). C'est assez semblable à Marx (& co), le radical bourgeois, qui considérait qu'il fallait développer le capitalisme partout afin que la révolution socialiste soit enfin possible (on sait ce que cette fausse théorie révolutionnaire a donné et qui a gagné à ce jeu là : le capitalisme individualiste ou nationaliste a gagné, le socialisme non).

Comme il n'a pas fondamentalement d'éthique politique, et puisqu'il se prétend apolitique 2 (pour avant et pendant la révolution, mais pas pour après ! voir la suite...), TK propose même d'utiliser les fanatiques nazis comme éléments de la révolution anti-T. On peut d'ailleurs remarquer de flagrants appels du pied au conservatisme dans plusieurs paragraphes de son manifeste. Il énonce d'ailleurs la possibilité que, durant la révolution qu'il préconise, il y ait des dictatures, et ce serait, selon lui, un risque à prendre (et il semble même assez favorable aux dictatures ou aux monarchies ayant existé avant la révolution industrielle, car plus faibles et écologiques que les sociétés modernes). Dans l'idée de TK, une fois la société technologique anéantie, là les révolutionnaires (en fait, une caste d'intellectuels Anti-T, sélectionnés selon une hiérarchie intellectuelle/naturelle... et par népotisme?) pourront alors prendre le pouvoir politique pour contrer toute possibilité de retour à la technologie moderne (pour en rester à des technologies pré-industrielles comme au temps des pionniers des Amériques ?).

La différence avec TK concernant la technologie, est que les anarchistes s'opposent à la technologie moderne (liés aux besoins d'exploitation du capitalisme), à la technocratie, dans ce qu'elle a d'oppressante/coercitive/nuisible. Mais, plutôt que de s'attaquer qu'à une partie du système (la technologie) comme le fait TK, les anarchistes s'attaquent directement au système (le capitalisme associé à l'État), et prônent le communisme libertaire qui annihilerait cette séparation (dénoncé depuis longtemps par les anarchistes) existante entre technologie et liberté/société, et l'Homme et la Nature. Mais, non, TK ne veut s'attaquer ni au capitalisme ni à l'État ! exproprier tous les moyens technologiques pour les réadapter aux besoins réels, et/ou annihiler certaines techniques nuisibles ou inutiles pour les humains, serait pourtant une réelle révolution sociale, au contraire des propositions de TK. Une rupture révolutionnaire est nécessaire, mais pas une révolution anti-technologique élitiste, mais une révolution sociale, car il faut abolir le capitalisme et l'Etat (afin de détruire les technologies nuisibles et liés à ces organismes), et réaliser conjointement une société libre et égalitaire, et défendre les réalisations révolutionnaires instaurée, contre les retours des réactionnaires. Les anarchistes n'ont donc ni les mêmes tactiques et stratégies révolutionnaires que Ted Kaczynski, ni les mêmes buts.

TK a une position essentiellement réactionnaire vis à vis de la technologie (La "nature sauvage" qu'il défend est une éthique bio-centriste de l'"écologie profonde", qui considère "l'humanité" comme nuisible, ce qui explique ses positions morbides vis à vis des humains et des humanistes), il a une position élitiste en politique (malgré son soit disant "apolitisme", passe partout), il a une position capitaliste en économie, il a une position hiérarchiste au niveau social. Il est donc impossible, du fait de toutes ces différences fondamentales (énoncées dans ce texte) le séparant des positions anarchistes, de pouvoir le qualifier d'anarchiste... ou alors, il faudrait utiliser la lexicologie bourgeoise novlanguesque des universités postmoderne avec la pilule de "la fin justifie les moyens" pour faire de TK un anarchiste. Cependant, il est possible de définir TK comme un partisan écologiste radical, prônant une avant-garde intellectuelle dans une perspective révolutionnaire anti-technologique, voire un naturocrate du fait de sa proposition d'un gouvernements post-révolutionnaire qui régirait le retour à la nature et réprimerait certainement le progressisme. Dernièrement, et ce sera TK qui aura le mot de la fin 4, TK considérait les anarchistes écolos (il ne parle même pas des anarchistes sans adjectif qu'il considère certainement comme des progressistes) comme faisant parti du problème, puisque, selon lui, relais des valeurs progressistes (les écolos anars auraient étés, selon lui, contaminés par les idées anarchistes/progressistes ! CQFD).

Patrick Mérin.

1 : Dans son manifeste "la société industrielle et son avenir" http://kropot.free.fr/Kaczynski-livre.htm , du fait du paragraphe 215 et de ses proclamations dans ses lettres (de sa période unabomb) envoyés au New York times, signées FC , comme étant un "groupe anarchiste" (alors qu'il était le seul maitre aux commandes de son groupe virtuel). Hors être nihiliste ou poser des bombes contre des pouvoirs institués ne veut pas dire être anarchiste, ou alors il faudrait considérer, dans cette logique, que les armées nationales, ou les services secrets, sont anarchistes !

2 : " La vérité vraie est que je ne suis pas vraiment politiquement orienté. ... Je me suis impliqué dans des questions politiques parce que j’y ai été conduit, pour ainsi dire. Je n’ai pas vraiment d’inclination pour ça "

3 : "... Pour que notre message ait quelque chance d'avoir un effet durable, nous avons été obligés de tuer des gens. ..."

4 réponses de TK aux question de Kara : http://cacst.yuku.com/reply/1055/t/An-interview-with-Kaczynski.html#reply-1055 (12/08/2003)

Michel Onfray et son capitalisme "libertaire" à gestion Étatique

--> le libertarien individualiste hédoniste capitaliste de gauche

Suite à ses prises de positions étonnantes, dont son soutien aux éléctions à des trotskystes ou à la gauche de gauche, ses audes à différentes personnalités autoritaires (dont Blanqui et Le général de Gaulle), son mépris des anarchistes (qui pensent différemment de lui ; donc ce sont des "sectaires", etc.), des propositions de capitalisme "libertaire" (sic).

Voici, des extraits retranscris d'une entrevue faite à Michel Onfray , sur ce dernier sujet, par une partie de l'équipe "pas de quartier" (qui ne contredira aucunement leur invité) de radio libertaire et diffusé le 03 février 2004, sur des sujets divers dont la question économique. Le lecteur pourra remarquer les nombreuses incohérences ou de la prétendue réalité vue de par la tour d'ivoire de cet auteur, ou de la méconnaissance du libéralisme.

De par ces extraits, on peut comprendre que M. Onfray propose un capitalisme "libertaire" (sic), et puisque gauche et libertaire semble équivalent aux yeux de Onfray, on peut en déduire que le capitalisme serait géré de manière libertaire par un gouvernement de gauche. Certains auront fait le rapport entre les propos de Onfray et des diverses sectes trotskystes (dont on connait déjà la gestion Étatique du capitalisme en URSS, étape supposé transitoire du socialisme... et dont on sait les résultats) tentant de récupérer la sympathie du mouvement libertaire, pour une "social-démocratie libertaire".

Il est à noter également que le capitalisme "libertaire" sonne un peu comme libéral-"libertaire", terme entendu pour d'autres individus (d.c-b) de la même lignée. Un mouvement anglo-américain se référencant fallacieusement à l'anarchisme individualiste, se définit d'"anarcho"-capitaliste, et pose cette même base économique. La propriété privée des moyens de production n'est pas le seul et unique critére définissant le capitalisme, la division en classes en est une autre (l'État étant une concrétisation de la division dirigeant/dirigé gérant/géré, etc) ; Il est intéressant d'ailleurs de constater dans les extraits, qu'Onfray propose "un systéme de taxe, de fiscalité, de barriére douaniére", en soit un gouvernement territorial gérant la propriété privée territoriale (l'État, tel chomsky, ne serait il plus le problème du prétendu anarchiste ?).

Extraits :

"pour une réforme post chrétienne. [...] La révolution de 68 a été une révolution réussie car ça a été une révolution libertaire ; les hommes et les femmes se sont parlés autrement, les profs et les éléves pareils, les supérieurs et les inférieurs hiérarchiques idem [...] La déstruction d'un certain nombre de valeur consubstantielle à mai 68, que sont l'autorité, l'ordre, la hiérarchie, la tyrannie, la dictature, le principe de droit divin pour le patron, toutes ces choses là ont disparues et c'est parfait. [...] en revanche ce qui nous a manqué, ce sont des valeurs de substitutions [...] ce n'etait pas une bonne idée par exemple de considérer que l'histoire, les dates, ce n'est pas trés important et que la chronologie il fallait oublier tout ça ; ce qui fait qu'on a aujourd'hui des gamins sans mémoire, sans technique pour déssiner, qui ne savent pas écrire ou qui ne savent pas penser, et on a fabriqué une éspéce de nihilisme qui est assez dangereux [...] et à gauche sous pretexte de pratiques alternatives, on a pataugé un peu, et on a pas fait ce qu'il y avait de mieux à faire [...] L'éspéce de nihilisme qui a suivi mai 68 n'est pas forcément ce qu'il y a de mieux, et il serait bon, aujourd'hui, qu'on puisse refabriquer des valeurs, une valeur n'étant pas obligatoirement réac [...] Je crois pas que ce soit nécessaire de refaire de l'autorité de refaire de l'ordre, mais il faut refaire du sens, ça suppose une éthique, des valeurs post-chrétiennes [...] Je crois que la droite n'a jamais supporté les avancées de la gauche, 1789, la commune, le front populaire, là on est dans une période de punition [...] Quand selliére dit "il faut siffler la fin de la récréation", quel mépris, quel mépris... parce que les ouvriers auraient eus quelques heures de moins dans leurs semaines de travail [...] La gauche qui est dans l'opposition ne se structure pas là dessus non plus, il y a un silence de la gauche sur ces questions qui est assourdissant, la gauche referait un programme vraiment de gauche susceptible de mobiliser les altermondialistes, les gens qui votent à l'extréme gauche, les déçus de la politique, il y aurait la possibilité de revenir à une politique digne de ce nom, si on retravaillait justement sur ces questions post-chrétiennes, sur ces questions de liberté, d'égalité, de fraternité, sur la question du rapport au travail [...] Pourquoi la gauche n'écoute pas ces proposition là ? Pourquoi la gauche n'a pas de proposition sur la question de la bioéthique qui seraient des propositions de bioéthique libertaire, pourquoi, etc, etc... à mon avis il y a des idées à gauche, des idées qui permettrait de parachever mai 68, et elles ne sont pas prises en charges, prises en comptes par la gauche de gouvernement qui est globalement une gauche libérale. [...] La gestion libérale du pouvoir, que ce soit des libéraux de droite ou des libéraux de gauche, c'est la même gestion, donc il y a des gestions anti-libérales qui à mon avis ne sont pas des gestions anti-capitalistes, parce que le le capitalisme n'est pas le libéralisme, c'est pas la même chose, et qui mériterait aujourd'hui qu'on s'y arrête, la formulation d'idées post-chrétiennes ou de valeurs post-chrétiennes ou d'une gauche post-chrétiennes, ça reste d'actualité. [...]
    J'avais un chapitre sur l'économie, j'avais même parlé de l'économisme, en disant que c'est une religion ; et comme un certain nombre de religions, on a droit d'être athée, mais il faudrait être docteur en théologie pour pouvoir être athée. En économie c'est pareil, on aurait le droit d'être contre le libéralisme, mais il faudrait avoir un diplôme de harvard ou avoir un BAC+8 en économie, alors que ce n'est pas une science exacte, ce n'est tellement pas une science exacte que ce n'est même pas une science, l'économie. Et la politique s'est trouvé dilué dans l'économique aujourd'hui [...] à l'évidence quand on reste dans un systéme, l'alternative à ce systéme n'est pas pensable. C'est une éspéce de paradoxe que nous proposent les libéraux, qui nous disent que le libéralisme est l'horizon indépassable. Si on considére qu'il est indépassable, alors à l'évidence il ne sera jamais dépassé, si en revanche on considére qu'il est dépassable et qu'on peut le dépasser avec un certains nombre de pratiques, de techniques, et là j'en appelle pour le coup à un travail en commun avec les économistes, parce que je ne le suis pas, mais je dis simplement que, il y a des possibilitées aujourd'hui, d'abord en distinguant capitalisme et libéralisme, je crois qu'il y a une grande erreur à croire que c'est la même chose. Quand je vois les altermondialistes qui veulent en finir avec le capitalisme, d'accord mais pour faire quoi ? quel mode de production peut on mettre en place qui serait vraiment alternatif au capitalisme ? Donc le capitalisme c'est la propriété privée des moyens de productions, le libéralisme c'est la possibilité dans le capitalisme de faire ce qu'on veut, comme on veut, quand on veut. Moi je suis un anti-libéral absolu. En revanche moi, je ne suis pas anti-capitaliste, car le capitalisme c'est la possibilité de créer des richesses avec des gens qui possédent, qui investissent.. alors je ne vois pas d'alternative à ça... ou alors qu'on me le dise ! si il y a quelque chose de franchement alternatif, je suis preneur. Comment on fait quand on veut en finir avec le capitalisme ? on va abolir le capital comme ça ? en faisant une loi en disant le capital est aboli... non le capitalisme est pas né un jour, il est consubstantiel aux échanges, c'est comme ça depuis le début, depuis l'origine. [...] Si on me dit aujourd'hui "on peut changer/supprimer le capitalisme", alors je suis preneur. Moi, je pense que le capitalisme a des modalités d'existence, et que même à l'époque soviétique, ce qui passait pour du socialisme, c'était du capitalisme socialiste (une des modalitées du capitalisme). [...] Faisons quelque chose qui va paraitre un peu d'extravangant, un capitalisme libertaire, et si une modalité est possible au capitalisme et qu'il est libertaire, définissons le, ce pas seulement ce qu'on appele en rhétorique un oxymore, deux termes qui s'opposent absolument, capitalisme et libertaire, moi je pense que c'est tout à fait possible dans la mesure où on considére, dans un capitalisme libertaire, que la répartition des richesses et des biens est soumise à un principe d'égalité, à un principe libertaire, c'est à dire on donne à ceux qui ont besoins, on redistribue, on fait des caisses, on a une fiscalité qui permet d'aller vers les plus pauvres, vers les plus modestes, vers les plus démunis, etc. à l'évidence c'est à repenser, c'est une piste que je donne et qu'il faudrait repenser avec des économistes qui seraient capables de montrer comment on peut avec un systéme de taxe de fiscalité de barriére douaniére, de gestion communale, communaliste, d'autogestion, de mutualité proudhonienne par exemple, comment on peut gérer le capitalisme de maniére libertaire.
    Le capitalisme libéral n'est pas l'horizon indépassable de notre époque, ce qui est indépassable, me semble-t-il, c'est le capitalisme, en revanche ce qui me semble dépassable, c'est la modalité que le capitalisme prend dans les périodes qui sont les siennes . Il y a eu un capitalisme féodal, tribal et primitif, industriel, postindustriel, ruraux (dans la chine d'aujourd'hui), je crois qu'on peut trés bien envisager des capitalismes libertaires. Il me semble par exemple que les syndicats de consommateurs pourraient trés bien fonctionner avec des appels au boycott sur un certain nombre de produits, ou en considérant qu'on peut aller sur des produits estampillés parce que des conditions plus défendables. travail d'adultes et pas d'enfants, travail d'adultes qui seront défendus socialement et non pas des gens qu'on aura à exploiter dans un filiére asiatique ou nord africaine, etc , l'économie équitable toutes ces choses là me semblent défendables. On pourrait considérer que toutes ces choses là pourraient faire partie de ce qu'on pourrait appeler un capitalisme libertaire, d'une gestion libertaire du capitalisme."